samedi 8 octobre 2011

"Tuer le père" d'Amélie Nothomb

"Alors qu'il n'a que 14 ans, Joe Whip se retrouve à la rue. Sa mère a préféré garder son amant plutôt que son fils. Toutefois, pour subvenir à ses besoins, elle lui verse une rente mensuelle de 1000$. Cette somme lui permet de vivre dans les hôtels de la ville de Reno et de s'adonner pleinement à sa passion pour la magie...
Virtuose de la magie, Joe fait quelques représentations dans des casinos et, lors d'un de ses spectacles, un spectateur lui conseille de se trouver un maître. Il lui recommande d'aller voir Terrence Norman, le plus grand des grands.
Sous cette impulsion, Joe se rend à l'adresse du prestidigitateur. Avec méfiance, ce dernier lui offre l'hospitalité et, très vite, des liens se nouent entre l'enfant et Norman. L'apprentissage de Joe peut alors commencer. Même si Terrence ne comprend pas toujours Joe, il le considère rapidement comme son fils et l'élève comme tel. Néanmoins, d'autres choses passent dans la tête du jeune homme…"

« Tuer le père » est le vingtième roman d'Amélie Nothomb. Comme à son habitude, Amélie nous entraine dans les méandres d'un univers bien particulier. Ici, elle nous fait découvrir le monde de la magie et met en scène une histoire œdipienne intéressante.
Les personnages de Joe et de Terrence Norman sont intrigants et parfois dérangeants. Ils sont magiciens tous les deux et nous avons l'impression de voir un père et son fils. Toutefois, ces personnages sont complexes et rotors. Il est difficile de comprendre la psychologie du jeune homme. Sans cesse, le lecteur se demande pourquoi il a un tel comportement. Il en est de même pour les autres personnages : ils sont différents et ne sont absolument pas attachants. Néanmoins, grâce à un style acéré et une intrigue fascinante, il est difficile de lâcher ce roman. A chaque page, nous nous posons de nouvelles questions : Pourquoi? Comment? Va-t-il arriver à ses fins? Cela nous tient en haleine du début à la fin. Pour la forme, le vocabulaire est riche et la langue est maniée avec brio. On y retrouve tous les éléments qui font de ce roman un Amélie Nothomb pure souche.

Loin d'être le meilleur d'Amélie Nothomb, ce roman se lit toujours aussi rapidement. Il ne contient qu'environ cent-cinquante pages. Toutefois, j'ai trouvé l'intrigue vraiment intéressante et les personnages fidèles aux héros de l'univers d'Amélie Nothomb. Même s’il ne fait pas partie de mes romans préférés de cet auteur, j'ai passé un agréable moment et j'attends la prochaine rentrée littéraire pour son roman suivant.

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