Interview de Carina Rozenfeld lors des Imaginales 2011.....

En mai dernier, avec Lysa Line (une super amie, ma petite soeur de coeur), nous sommes parties en expédition aux Imaginales à Epinal.... Nous sommes revenues de là-bas avec des souvenirs plein la tête et des tonnes de livres dans nos bagages...
Nous avons également réalisé une petite interview de Carina Rozenfeld, l'auteur de la super saga "Doregon".

Voici cette interview,

Lecture-Mania: À quel âge avez-vous commencé à écrire ?

Carina Rozenfeld « Mes premières histoires, j'ai commencé à les écrire en CM1. Ca fait très longtemps que j'écris, même si, au début, c'était un loisir, une passion.

Ensuite quand j'ai commencé à écrire des histoires un peu plus structurées et qui en valaient la peine, j'ai envoyé les manuscrits aux éditeurs.

Mon premier roman a été publié en 2004. »

Quel genre de livre lisez-vous?

« Je lis un peu de tout. Je ne suis pas sectaire, même si j'ai une tendance naturelle à aller vers tout ce qui est science-fiction, fantastique. C'est ce que j'écris et ce que je préfère. Mais, je ne vais pas lire que ça, je ne suis pas cantonnée à ce genre littéraire. »

Quel(s) auteur(s) vous influence(nt) le plus?

« Je ne peux pas dire qu'il y ait un seul écrivain qui m'influence le plus. Je pense que, quand on lit des livres qui nous plaisent, on n'est pas influencé par le livre, mais par un objectif à atteindre, en se disant: ‘ça j'ai aimé, je voudrais faire aussi bien, un jour’. Et ça, ça dépend des auteurs que l'on va croiser. On peut piocher ce genre d'objectif chez plusieurs auteurs sans se cantonner à un seul.

Je lis tellement que se cantonner à un seul auteur serait réducteur. »

Pensez-vous qu'être écrivain soit une vocation?

« Ah ça, c'est une bonne question! Je ne sais pas... parce que maintenant que j'y suis, je sais comment ça fonctionne pour publier un livre, trouver un éditeur. Mais avant de publier son premier roman, on ne sait pas comment ça marche. Il n'y a pas d’étude, pas de diplôme ni de formation pour devenir écrivain...

L'écriture, je pense que c'est une vraie passion, un besoin d'écrire, de raconter des histoires avant d'être une vocation au sens propre et professionnel du terme.

Et puis après, j'ai tenté ma chance, en me disant : ‘on verra bien si j'arrive à être publiée’.

De fait, c'est devenu une vocation. Mais je ne pense qu'avant ça l'était, j'avais un métier, une autre vie…

Parce que l'on ne peut pas prendre le pari qu'on va écrire un bouquin qui va plaire à un éditeur, qui va marcher auprès du public. C'est tellement aléatoire, il y a tellement d'inconnues que finalement, on y va au petit bonheur la chance et puis advienne que pourra...

Ça devient une vocation, une fois que l'on y est déjà... »

Quels conseils donneriez-vous à un jeune auteur?

« Le premier est de lire les livres des autres. Parce que, quand on n’a pas l'habitude d’écrire un livre, on voit comment un livre se construit, s'écrit, comment il s'organise.

C'est évident que le seul moyen pour apprendre à écrire un livre est de lire celui des autres.

Ensuite, c'est ECRIRE, évidement, aller au bout des ses projets parce que beaucoup de gens me disent: « j'ai des tas de début dans mes tiroirs, dans mon ordinateur ». Mais un début, ce n'est pas un roman. Aucun éditeur n'accepte de publier un roman seulement avec un début.

Il ne faut jamais se décourager, on peut avoir beaucoup de non, mais il suffit d'un oui pour que ça marche. Il faut essayer de croire en soi et surtout être capable de se remettre en question. Si l'éditeur refuse, il le fait souvent parce qu’il a de bonnes raisons. Il faut être capable de réfléchir à ce que l'on a fait, à ce que l'on peut améliorer et peut-être renvoyer une deuxième version retravaillée et mieux écrite.

Il faut savoir se remettre en question... »

Je tiens à remercier Carina pour sa disponibilité, son sourire et sa gentillesse.... Un grand merci pour ce super souvenir ;-)